Contre l’anxiété et la dépression, « il est temps d’assumer que la culture peut devenir un instrument de santé publique »
- A.M.O.

- il y a 6 jours
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Dans une tribune parue récemment dans Le Monde, le psychiatre et docteur en neurosciences David Gourion plaide pour que la culture devienne un véritable instrument de santé publique. Face à la montée alarmante de l’anxiété et de la dépression, il appelle à inventer de nouveaux dispositifs de soin, inspirés du modèle britannique du social prescribing.
Ce système, né au Royaume-Uni, permet aux médecins de “prescrire” des activités culturelles ou sociales : visites de musées, ateliers artistiques, clubs de musique ou de jardinage… Les résultats sont probants : baisse de l’anxiété, amélioration du bien-être, regain de lien social. L’art, longtemps perçu comme un luxe ou un divertissement, retrouve ici sa fonction première : celle de réparer l’humain.
De la harpe du roi David apaisant ses tourments aux danses chamaniques réparatrices, les civilisations ont toujours pressenti que l’art agit sur le corps et l’esprit. La science moderne le confirme : selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié en 2019, plus de 3 000 études attestent du rôle de l’art dans la prévention et le traitement des troubles de santé mentale. La musique, notamment, améliore la régulation émotionnelle, renforce l’estime de soi et favorise l’inclusion sociale.
Dans un monde saturé d’écrans, de solitude et de productivité, retrouver un rapport sensible au beau devient un acte de santé. Ce que la médecine seule ne peut réparer, l’art le soulage parfois : il restaure l’attention, réveille le plaisir, redonne du sens.
Pour lire la tribune :
David Gourion, « Contre l’anxiété et la dépression, il est temps d’assumer que la culture peut devenir un instrument de santé publique », Le Monde, 14 octobre 2025.











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